
« Nous
sommes faits de ce que nous mangeons et absorbons. »
Cette phrase prend tout son sens lorsqu’on s’intéresse non seulement aux aliments qui composent notre assiette, mais aussi à la manière dont notre corps les transforme et les assimile.
À l’occasion du Mois de la nutrition, nous
avons choisi d’explorer cette thématique sous un angle parfois négligé :
ce n’est pas seulement ce que l’on mange qui compte, mais aussi ce que notre
corps est réellement capable d’absorber et d’utiliser.
Et si nous
parlons d’absorption, nous devons inévitablement parler de l’intestin.
Véritable carrefour entre l’alimentation et le bien-être, il joue un rôle clé
dans la digestion, la régulation du métabolisme, la protection immunitaire et
même l’équilibre émotionnel. Au cœur de cet écosystème fascinant se trouve le microbiote intestinal,
une communauté de milliards de micro-organismes qui influence notre santé de
façon directe.
Prendre
soin de son microbiote est une étape essentielle pour maximiser les bienfaits
d’une alimentation équilibrée. L’ajout de probiotiques, étudiés depuis plus de
30 ans et formulés pour ; travailler en synergie avec nos propres
bactéries intestinales, traverser la barrière acide de l’estomac et soutenir un
microbiote, peut aussi être envisagé et ce, en plus de mieux choisir notre
carburant quotidien.
Bien manger, c’est bien. Mais bien absorber,
c’est encore mieux.
Lorsqu’on
pense à la nutrition, on a souvent tendance à se concentrer sur la qualité des
aliments que l’on consomme. Pourtant, si notre système digestif ne fonctionne
pas de manière optimale, même le repas le plus sain du monde risque d’être
sous-exploité.
Pour que
notre corps profite pleinement des nutriments essentiels, plusieurs étapes
doivent s’enchaîner efficacement :
La digestion, qui transforme les aliments en molécules assimilables ;
L’absorption, qui permet à ces nutriments de passer dans la circulation
sanguine ;
L’assimilation, qui les distribue aux cellules selon leurs besoins.
Mais si notre microbiote est déséquilibré, ces mécanismes sont perturbés.
Un intestin altéré peut entraîner une mauvaise absorption des vitamines et minéraux, des inconforts digestifs, une augmentation de l’inflammation en plus d’affecter le fonctionnement du système immunitaire.
Le microbiote intestinal : un acteur clé
de l’absorption des nutriments
Notre
intestin est bien plus qu’un simple organe digestif. Il abrite plus de 38 000 milliards
de micro-organismes, qui influencent directement la manière dont
nous tirons profit des aliments.
Voici
quelques-uns des rôles essentiels que joue le microbiote dans notre processus
digestif :
Transformation
des fibres en nutriments bénéfiques
Certaines fibres alimentaires ne peuvent pas être digérées par notre système
seul. Heureusement, les bactéries intestinales les fermentent et produisent des
acides gras à chaîne courte, essentiels au bon fonctionnement de l’intestin et
à la régulation de l’inflammation.
Production
de vitamines
Certaines bactéries du microbiote synthétisent des vitamines essentielles,
comme la vitamine K, qui joue un rôle dans la coagulation du sang, et certaines
vitamines du groupe B, impliquées dans le niveau d’énergie et le bon équilibre
du système nerveux.
Optimisation
de l’absorption des minéraux
Un microbiote en santé améliore l’absorption du calcium, du magnésium et du
fer, indispensables à la solidité des os, aux fonctions musculaires et au
métabolisme global.
Effet
protecteur contre les pathogènes
Un microbiote équilibré aide à renforcer la barrière intestinale et limite la
prolifération des bactéries nuisibles qui peuvent ; perturber la digestion et
laisser passer des molécules pro-inflammatoires.
Mais notre
microbiote est sensible à notre environnement. Une alimentation
ultra-transformée, le stress, les antibiotiques ou encore un mode de vie
déséquilibré peuvent altérer sa diversité et compromettre son bon
fonctionnement.
Comment optimiser l’absorption des nutriments
au quotidien ?
Bien manger
ne suffit pas, encore faut-il favoriser une alimentation et une digestion qui
soutiennent un microbiote en pleine santé.
1)
Miser sur
des aliments bruts et riches en nutriments
Les
aliments ultra-transformés sont souvent pauvres en vitamines et minéraux
biodisponibles. À l’inverse, les fruits et légumes frais, les noix et graines,
les légumineuses et les protéines de qualité fournissent des nutriments que
notre corps peut mieux utiliser.
2)
Favoriser
la diversité microbienne avec des aliments fermentés
Les
aliments fermentés regorgent de micro-organismes vivants qui contribuent à enrichir
la diversité du microbiote.
Choucroute,
kimchi, kéfir, miso, tempeh… autant d’options naturelles pour nourrir son
écosystème intestinal.
En
complément, un probiotique de qualité, comme Bio-K+, apporte des souches
spécifiques qui travaillent en harmonie avec nos propres bactéries pour
favoriser un équilibre optimal. Le produit à boire donne accès aux 3 souches
de bactéries reconnues pour l’amélioration de plusieurs problématiques, et
comme les bactéries fermentent les nutriments de la matrice dans laquelle elle
se retrouve, on peut à la fois bénéficier des effets du probiotique, mais aussi
des avantages d’un aliment fermenté, nous donnant accès aux métabolites de
fermentation.
3)
Prendre le
temps de bien mastiquer
La
digestion commence dans la bouche ! Mastiquer suffisamment les aliments permet
d’activer les enzymes digestives et de faciliter le travail de l’intestin.
4)
Limiter les
inhibiteurs d’absorption
Certains
composés présents dans les aliments, comme les phytates et les tanins, peuvent
réduire l’absorption de certains minéraux. Par exemple, boire du thé ou du café
en même temps qu’un repas riche en fer peut limiter son assimilation.
5)
Gérer son
stress et soigner son sommeil
Le stress
chronique et le manque de sommeil perturbent la connexion entre l’intestin et
le cerveau, ce qui déséquilibre/altère le microbiote.
S’épanouir passe aussi par une nutrition
consciente
Prendre soin de soi commence par ce que l’on met dans notre assiette,
mais aussi par la manière dont on mange et dont notre corps transforme cette
énergie. Apprendre à reconnaître la faim réelle et la satiété pour éviter de
manger par automatisme, stress ou ennui de même que manger quand on a vraiment
faim et arrêter quand on est confortablement rassasié, sans attendre d’être
trop plein font partie de cette alimentation dite plus conscience.
À
l’occasion du Mois de la nutrition, faisons un pas de plus vers une
alimentation qui nourrit réellement notre bien-être pour une meilleure énergie,
immunité et vitalité. Le tout sans sacrifier le plaisir de s’alimenter,
puisqu’à la base, manger demeure ce moment privilégié qui rassemble et nous
permet de partir à la découverte de nouvelles saveurs et textures.
Références:
1. Angelini et al. (2024) Incretin hormones,
obesity and gut microbiota. Peptides Aug;178:171216.
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/38636809/
2. Enache et al. (2024) The Role of Gut Microbiota in the Onset and
Progression of Obesity and Associated Comorbidities. Int J Mol Sci Nov
16;25(22):12321. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/39596385/
3. Gomaa (2020) Human gut microbiota/microbiome in health and diseases: a
review. Antonie Van
Leeuwenhoek. Dec;113(12):2019-2040. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33136284/
4. Goralczyk-Binkowska et al. (2022) The Microbiota-Gut-Brain Axis in
Psychiatric Disorders. Int J
Mol Sci Sep 24;23(19):11245. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/36232548/
5. Madhogaria et al. (2022) Correlation between human gut microbiome and
diseases. Infect Med (Beijing)Aug 24;1(3):180-191.
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/38077626/
6. Moszak et al. (2020) You Are What You Eat-The Relationship between Diet,
Microbiota, and Metabolic Disorders-A Review. Nutrients Apr
15;12(4):1096. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32326604/
7. Valdes et al. (2018) Role of the gut microbiota in nutrition and health.
BMJ 13;361, 1-24. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29899036/
8. Rinninella et al. (2023) The role of diet in
shaping human gut microbiota. Best Pract Res Clin Gastroenterol.
Feb-Mar;62-63:101828. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/37094913/
9. Sender et al. (2016) Revised Estimates for the Number of Human and
Bacteria Cells in the Body. PLoS Biol Aug 19;14(8):e1002533. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/27541692/
10. Lloyd-Price et al. (2016) The healthy human microbiome. Genome
Med 27;8, 1-11. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/27122046/
11. Balasubramanian et al. (2024) Fermented foods: Harnessing their
potential to modulate the microbiota-gut-brain axis for mental health. Neurosci Biobehav Rev
Mar;158:105562. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/38278378/
12. Mahan et Raymond (2020) Krause’s Food & the Nutrition Care Process. Elsevier.
13. Tortora et Derrickson (2007) Principes
d’anatomie et de physiologie. 2e
édition.
14. Delimont et al. (2017) The Impact of Tannin Consumption on Iron
Bioavailability and Status: A Narrative Review. Curr Dev Nutr Jan 19;1(2):1-12. https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC5998341/
15. Schlemmer et al. (2009) Phytate in foods and significance for humans:
food sources, intake, processing, bioavailability, protective role and
analysis. Mol Nutr Food Res Sep;53 Suppl 2:S330 75.https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/19774556/
16. Cryan et al. (2019) The
Microbiota-Gut-Brain Axis. Physiol
Rev Oct 1;99(4):1877-2013. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31460832/
17. Gubert et al. (2020) Exercise, diet and stress as modulators of gut
microbiota: Implications for neurodegenerative diseases. Neurobiol Dis.
Feb;134:104621. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31628992/
18. Matenchuk et al. (2020) Sleep, circadian
rhythm, and gut microbiota. Sleep
Med Rev Oct;53:101340. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32668369/
19. Qin et al. (2014) Impact of psychological stress on irritable bowel
syndrome. World J Gastroenterol Oct 21;20(39):14126-31. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/25339801/
20. Gao XW, Mubasher M, Fang CY, Reifer C, Miller LE. Dose-response efficacy of
a proprietary probiotic formula of Lactobacillus acidophilus CL1285 and
Lactobacillus casei LBC80R for antibiotic-associated diarrhea and Clostridium
difficile-associated diarrhea prophylaxis in adult patients. Am J
Gastroenterol. 2010 Jul;105(7):1636-41. doi: 10.1038/ajg.2010.11. Epub 2010 Feb
9. PMID: 20145608.
21. Preston et coll. Beneficial Microbes
2018;9(5):697-706.
22. Ship et al. Am J Gastroenterol 114. Suppl 2019;10:S296-7.